C’est un cocon autour duquel on peut se sentir enveloppé, mais à l’instar de ce dernier, ce que l’on peut qualifier d’habitude ne procure en aucun cas un sentiment de sécurité . Certains iraient même à s’en sentir opprimés. En bref, c’est ainsi que l’on pourrait introduire l’overthinking.
Nul besoin de présenter ce fléau, l’overthinking est omniprésent dans les vies de myriades de personnes. Il s’invite, d’une manière des plus imposantes, dans les trains de réflexions, menant inévitablement à un cercle vicieux.
Les situations où se présente l’overthinking sont innombrables chez les personnes qui le subissent. Et si j’ai pris soin de citer son caractère imposant, il est impossible de faire abstraction de son côté destructeur. Destructeur de la confiance en soi, de l’assurance, de la confiance que l’on peut accorder aux autres, de la capacité à profiter d’un moment sans craindre les potentielles retombées. En effet, on se retrouve à douter de quasiment tout, de constamment se remettre en question et remettre en question les décisions et les réactions adoptées dans les situations impromptues auxquelles on se retrouve confronté et où justement on n’a pas eu le temps d’overthink.
Il arrive même parfois que cette habitude néfaste conduise à la création de certains scénarios où l’on peut imaginer le pire, pour éviter une quelconque déception, puisqu’on ne peut pas être déçu si on s’y attend déjà.
Alors bien évidemment, l’overthinking ne vient pas seul, mais plutôt souvent bel et bien accompagné de scepticisme, de pessimisme et j’en passe. Ce qui peut assurément jouer en la défaveur dans les relations avec autrui, puisque l’on se retrouve à douter de la sincérité d’un interlocuteur, ou encore d’être ce sempiternel pessimiste qui croit vivre en dessous d’une épée de Damoclès.
Et puis vient la réaction des gens qui en sont témoins ; certains perdent patience et peuvent balayer ces pensées qui se propagent telles des cellules cancéreuses d’une main dédaigneuse, scandant des phrases telles que “Arrête de te prendre la tête” comme si elles avaient la propriété miraculeuse de les chasser. Ce ne sont pas forcément toutes des personnes indifférentes, certaines ignorent simplement comment s’y prendre. D’autres, plus rares, s’engagent de manière plus effectives à supprimer ces pensées. Et si on a de la chance, elles restent présentes et ne s’en impatientent pas.
Il existe sûrement plusieurs manières de se débarrasser de l’overthinking, ou du moins, d’en faire diminuer l’intensité et elles déboucheraient presque toutes à s’accompagner de personnes qui ont conscience de l’impact que cela pourrait avoir sur la santé mentale et qui font de leur mieux pour en faire décroître l’ardeur, ou même éventuellement de songer à consulter un professionnel.
Tout cela pour souligner que l’overthinking peut sans aucun doute abîmer l’état psychique, que cela ne reçoit pas suffisamment d’attention, ce qui doit impérativement changer.
Meryem Benkirane |
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